Quel player choisir ?

Affichage dynamique

Pourquoi un player?


 

L’affichage dynamique passe par la mise en place d’un player, c’est à dire un boîtier électronique capable de diffuser de la vidéo et du son, et connecté à un serveur par internet afin d’effectuer des mises à jour. Mais il existe des quantités de player, avec des gammes de prix allant de quelques dizaines d’euros à plusieurs centaines d’euros. Quels players choisir ? Voici des éléments de réponse.

Que contient un player, à minima ? 

  • Un processeur pour traiter les informations. 
  • Une carte vidéo pour afficher les contenus.
  • De la mémoire vive (RAM) pour permettre au processeur de faire son travail. A minima, 2 Go.
  • Un emplacement de stockage, en général 8 Go sur les modèles de base.
  • Une prise HDMI 2.0 out pour se connecter à un écran.
  • Un port Ethernet pour se connecter au réseau.
  • Entrée/sortie audio (généralement jack 3.5)
  • Un bouton on/off.
  • Des voyants lumineux de statut.
  • Un adaptateur électrique (transfo).

Viennent ensuite les modules optionnels mais souvent nécessaires

  • Un ou plusieurs ports USB pour interagir avec le player (ne serait-ce que pour brancher une souris).
  • Un module WiFi pour permettre la connection sans câble;
  • Un lecteur de carte SD.
  • Un connecteur infrarouge pour une télécommande.
  • .. et bien d’autres possibilités

Le rôle de la puissance


 

En réalité, les players d’affichage dynamiques ne sont rien d’autre que de petits ordinateurs. La différence de prix entre les players s’explique donc par le « hardware ». Plus la machine est puissante, plus elle est chère.

A quoi peut bien servir la puissance dans un player ? Elle joue surtout un rôle dans la capacité d’affichage : un player capable d’afficher en 4K UHD devra gérer 3840 x 2160 pixels, alors qu’un player en Full HD 1080p devra gérer 1920 x 1080 pixels. La différence est de taille : 8 294 400 pixels contre 2 073 600 pixels, c’est très exactement 4 fois plus de pixels.

Comme il s’agit de diffuser de la vidéo, la carte devra rafraîchir l’écran à une certaine fréquence. Vous le savez sans doute, le cinéma est filmé à 24 images par secondes (fps, frame per second en anglais). La fréquence d’affichage NTSC utilisée traditionnellement en TV broadcast est de 29,97 fps, mais l’affichage dynamique professionnel utilise couramment le 60 FPS. Imaginez la capacité de traitement de la carte vidéo, qui doit gérer tous ces pixels 60 fois par seconde !

Là ou les choses se compliquent, c’est lorsque l’écran est divisé en plusieurs parties. Deux flux vidéo, une application météo et un flux facebook ? Si votre player d’affichage dynamique n’est pas à la hauteur, vous ne pourrez pas afficher le contenu. Un player professionnel peut décoder à la volée deux flux vidéo 4K en même temps sans faillir, ce qui n’est pas le cas des petits players.

L’importance du refroidissement


 

D’autres considérations entrent en jeu, par exemple le refroidissement. La plupart des players sont « fanless » c’est à dire dépourvus de ventilateur, ce qui a le mérite de supprimer le bruit du ventilateur, d’augmenter la durée de vie (pas de pièce mobile, pas d’encrassement dû à la poussière) et de réduire la taille du player.La dissipation de chaleur se fait alors naturellement par la construction du boîtier.

Certains vont très loin dans le concept, comme la société française Innès qui commercialise des players (comme le DMB 400 illustré ci-contre) fabriqués dans une sorte de fonte, matériau lourd mais idéal pour la dissipation thermique et donc très adapté pour des environnements difficiles qui exigent une exécution parfaite.  C’est un sujet important, car un player qui chauffe va s’éteindre. C’est la raison pour laquelle les players grand public ne sont pas adaptés pour le digital signage : lorsqu’un écran doit diffuser du contenu 8 à 10 heures par jour tous les jours, 365 jours par an ou presque, il faut un hardware conçu pour. C’est d’autant plus vrai que le contenu est consommateur d’énergie comme on l’a vu plus haut.

Player pro ou player bon marché? 


 

Le choix du player dépend donc en partie du contenu que vous allez diffuser.

  • Si vous souhaitez diffuser des vidéos 4K en permanence et alterner du contenu à la volée, il vous faut un player haut de gamme, entre 300 et 500 euros HT en moyenne.
  • Si vous souhaitez diffuser des vidéos qui sont toujours les mêmes et ne provoquent pas de charge importante sur le processeur et la carte graphique, vous pouvez choisir une machine entre 150 et 300 euros.
  • Si vous ne souhaitez diffuser que des images fixes et des contenus statiques (powerpoint, etc) avec quelques petites vidéos occasionnelles en 1080p, vous pouvez probablement vous contenter d’un player autour de 100 euros.

Attention, l’expérience montre que des players autour de 100 euros ne tiennent généralement pas plus d’une année; soit la machine tombe en panne, soit c’est le transformateur d’alimentation qui grille.

Faire le bon calcul

Lorsqu’on fait le calcul, le player pro vendu 350 euros est garanti 2 à 3 ans et sa durée de vie réelle est de l’ordre de 4 à 5 ans au minimum (dans le cas des players Innes par exemple c’est beaucoup plus : certains players sont en place depuis 10 ans chez certains de nos clients, et ils n’ont jamais cessé de fonctionner! ).

S’il tombe en panne au cours de la période de garantie il est remplacé purement et simplement. Au cours des 3 années suivantes, la probabilité de panne reste faible mais existe. Dans le pire des cas, s’il tombe en panne dès la fin de la période de garantie, cela revient à dire qu’il aura fallu acheter 2 players pour 5 ans, soit 700 euros. C’est vraiment dans le pire des cas.

Dans le cas d’un player à 100 euros qui tombe en panne tous les ans, on a un coût de 500 euros, soit 200 euros de moins. Sur le papier donc, il vaut mieux prendre un player pas cher, mais ce calcul rapide ne tient pas compte des probabilités. Dans la réalité sur le terrain, on constate que les players pro ne tombent que très rarement en panne. Donc lorsque vous investissez 350 euros dans un player vous êtes tranquille sur plusieurs années.  En revanche, on constate que les players bon marché tombent en panne fréquemment.

L’importance du temps passé

De plus d’autres éléments sont à prendre en compte : lorsqu’un player tombe en panne, il se passe quelques jours avant son remplacement, donc un écran noir ce qui n’est jamais une bonne chose en affichage dynamique. En moyenne, 5 à 7 jours avant le remplacement pour un player bon marché, 3 à 4 jours pour un player pro. Multipliez cela par le nombre de pannes et vous obtenez 8 jours d’interruption pour le player pro en 5 ans, contre 35 jours pour le player d’entrée de gamme. De plus, si votre point de vente utilise plusieurs players, ils ne tombent pas en panne en même temps, donc vous avez toujours au moins un écran noir et vous passez beaucoup de temps à gérer ces problèmes de panne de players alors que vous auriez bien mieux à faire.

OS, Raspberry Pi & marques recommandées


 

Quel système d’exploitation (OS) choisir ?

Android, Chrome OS, Mac OS, Windows, Linux… Il existe un grand nombre de logiciels d’affichage dynamique tournant sur plusieurs plateformes. D’autres sont liés à une seule plateforme, le plus souvent Android.  Il n’existe pas en réalité d’avantages majeurs à choisir un OS plutôt qu’un autre. Les vendeurs de logiciels d’affichage dynamique font généralement des recommandations de matériel à partir de machines qu’ils ont testées. Chez Ecoutons Pour Voir, nous sommes assez agnostiques car les solutions que nous proposons tournent sur différents systèmes.

Que penser du Raspberry PI?

Le Raspberry Pi est une petite plateforme aux possibilités multiples, initialement conçue pour les hobbyistes et qu’un certain nombre de sociétés utilisent dans leur proposition d’affichage dynamique. Nous ne proposons pas ces players, car ils ne sont pas suffisamment puissants pour les besoins de nos clients.

odroid vs raspberry piPour preuve, le fabricant HardKernel, dont les players Odroid sont utilisés par des fournisseurs de CMS d’affichage dynamique comme l’américain Enplug, a effectué un test de comparaison entre ses trois modèles C1+, C2, XU4 et le Raspberry Pi 3. La différence est criante quel que soit l’outil de benchmark utilisé. Par exemple, sur Unixbench: Double-Precision Whetstone (x3)le Raspberry obtient un score de 1113 : le C1+ fait 1,7 fois mieux, le C2 fait 2,8 fois mieux et le XU4 fait 5,5 fois mieux.

 

Le Raspberry est une très bonne plateforme, mais nous préférons faire appel à des fournisseurs dont l’affichage dynamique est le métier principal. Le coût d’achat ne fait pas tout, c’est le TCO (total cost of ownership) qui doit faire la différence, et dans notre expérience le TCO de players comme le Raspberry Pi n’est pas favorable.

Quelles marques recommander ?

Chez Ecoutons Pour Voir nous recommandons les marques Innes, Qbic, Iadea, Minix, Brightsign et Navori. Nous apprécions également les players Android intégrés aux écrans de certains constructeurs comme NEC. Consultez-nous pour obtenir un proposition sur des players adaptées à votre besoin.